Niko Bushman a découvert le graffiti dans un film de Jean-Jacques Beineix, « IP5 ». Il a de suite été fasciné par les graffitis qu’on y voyait et par le personnage du graffeur. Par la suite il n’a cessé de s’intéresser au graffiti, à sa culture et à son histoire. Il vient d’une famille de travailleurs où la culture artistique n’était pas au centre des intérêts de ses parents.
Passionné par le design et par la chaussure, il décide après le lycée d’entrer au Beaux-Arts de Toulouse. Il n’y trouve pas la formation qu’il souhaite faire mais découvre le monde de l’art et entrevois déjà certains ponts entre le milieu de l’art et le monde du graffiti. Il quitte les Beaux-Arts, se forme à différents logiciels par lui-même et intègre l’Institut Colbert d’où il sort diplômé en design chaussure.
En 2009 je commence une réflexion sur la place du graffiti dans le monde de l’art et entame un travail personnel en studio. Mon travail s’articule autour de 2 problématiques. La première est le fruit de recherches sur le portrait et les sujet naturalistes dont les oiseaux et la deuxième est un travail sur l’abstraction de la lettre. J’utilise les lignes et les formes des lettrages de ma production graffiti classique comme prétexte à la composition de peintures abstraites. L’idée est de questionner sur la légitimité et les vrais raisons de la présence du graffiti sur le marché de l’art. Je fait toujours du graffiti de manière plus classique et continue à travailler mon style et à acquérir de nouvelles compétences. En juillet 2012 j’ai montré mes peintures au festival « découvertes » à ShenZhen en Chine et j’ai effectué une petite résidence de création à Guangzhou. En 2013, invité par Dog Association, je participe au projet Wonderwall et je réalise la fresque « la mésange bleue » dans le centre historique de Cognac.
J’ai participé à Wonderwall parce qu’on me proposait un projet qui sortait des rangs classique du graffiti. On me proposait de réaliser quelque chose de personnel. J’ai pu proposer ce que je souhaitais faire et qui répondait à mes préoccupations artistiques du moment. faire partie de cette aventure qui permet à l’art non conventionnel d’entrer dans cette ville est une super chance! C’est sûrement l’une des peintures les plus réussies que j’ai réalisées. Elle est très personnelle et en même temps j’ai le sentiment que les habitants se l’approprie aussi. J’en suis très fier de ce boulot et je suis toujours aussi impatient de revoir la mésange quand je viens à Cognac. La dernière fois j’étais content de voir qu’elle tenait le coup. Quand on me demande ce que je peins je montre cette peinture. C’est un vrai tournant dans ma vie artistique, intervenu au moment où j’ai pris la décision de devenir tatoueur. C’est le moment ou j’ai décidé de devenir aussi un dessinateur et c’est le premier projet pour lequel j’ai fait un vrai boulot préparatoire et de recherche au tour de l’oiseau.Pour la réalisation de cette fresque, en juillet 2013, il faisait beau et les gens étaient super réceptifs. J’ai un bon souvenir de ces deux jours de peinture. J’ai eu le sentiment que cette ville se réveillait culturellement, que beaucoup de choses pouvaient se passer et qu’il fallait des passeurs comme D.O.G. Je remercierai jamais assez l’asso de m’avoir permis de réaliser cette peinture. Je tire une fierté immense d’être l’artiste qui a ouvert le bal. Je suis admiratif du boulot mené qui est important pour la ville et les artistes.
I discovered graffiti in a Jean-Jacques Beneix film, IP5. I was fascinated by the character of the graffiti artist and by its paintings. After this, I studied a lot this street art, its culture and its history. I come from a working class family and artistic culture was not the main interest of my parents. Passionated by industrial design and by shoes I did the Beaux-Arts of Toulouse after secondary school. I could not find the program I was looking for but it permits me to discover the world of Art and to already make links between Art and graffiti environment. I quit the Beaux-Arts and learnt different softwares of graphic design by myself and had a design certificate specialised in shoes of the design school: L’Institut Colbert.
In 2009, I stated to think about the situation of graffiti in the world of Art and work on my own in a studio. I work on two main points, first, is research on the portrait and naturalists subjects such as birds and then, a work about the abstraction of the letter. I am using lines and shapes of my classic graffiti production letterings mixed in abstract paintings compositions. My goal is to ask questions about the legitimacy and the real reasons of the presence of graffiti on the Art market. I still do classic graffiti and work on my style in order to improve myself. In July 2012 I was invited to the art show “découvertes” in ShenZhen and in China and I was in a creative residency in Guangzhou.